Sanctuaire Sauvage / Scénographie Construction
Sur scène / Julien Pierrot, Thibaut Lezervant & Sonia Massou
Scénographie & Dramaturgie / Cécile Massou
Mise en scène / Collectif Rafale
Lumières / Anaïs Ruales
Dispositifs Sonores / Victor Praud
Créateur & Illustrateur Sonore / Jérémy David
Regards extérieurs / Jérémy David & Daniel Schmitz
© Rosalie Pericaud
SANCTUAIRE SAUVAGE est un projet de spectacle vivant et sonore qui utilise les corps de circassiens pour créer un univers acoustique.
Notre démarche s’articule autour de l’état de cécité et s’inspire librement des vies et des récits de non-voyants, principalement de la découverte que la perte de la vue ouvre une nouvelle manière d’expérimenter le monde. Notre objectif est de créer un spectacle appréciable par tous les publics, voyants et non-voyants. L’idée est d’offrir une autre approche du spectacle vivant en se détachant de la vue et en développant d’autres manières de ressentir le cirque. Proposer à un public une expérience sensorielle qui l’amène ailleurs en élargissant la perception, une autre réalité.
Tout part de deux sœurs, une histoire de famille. Le père ne les a jamais vues, ni l’une ni l’autre. L’envie des sœurs vient de là. Il n’a jamais vu, il sent. L’espace est son, chaleur, humidité, vibrations, dur, mou, infini. Le père, il parle d’énergies. Il dit que tout est énergie, le son, les couleurs, la terre, les murs, une photo. Il dit qu’il ressent tout cela, qu’il peut même sentir le passé, le présent ou le futur. Tout est là, des vibrations, des énergies. L’envie est là, partager ces énergies, les sentir, nous qui avons toujours vu, ou cru toujours tout voir, et eux, à qui on ne pense jamais à s’adresser. L’état de cécité est important par rapport à l’espace. Couper la vue, c’est élargir l’espace, c’est aussi le déplacer dans une vision mentale et laisser la place à autre chose, proposer un état d’ouverture.
C’est cet état, cette attention au monde, une attention à l’infime, aux sons, à la nature aussi, que nous recherchons dans SANCTUAIRE SAUVAGE. Décupler le presque rien.
© Sébastien Pignol